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Patrouilles conjointes autochtones

En 2014, le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) a déployé les patrouilles conjointes autochtones, en partenariat avec le Centre d’amitié autochtone de Montréal (CAAM). Depuis, des intervenants sociaux du CAAM patrouillent avec des policiers de postes de quartier (PDQ) pour aller à la rencontre des membres des Premières Nations, des Inuit et des Métis vivant en situation de vulnérabilité à Montréal, et leur venir en aide, là où ils se trouvent. En mai 2021, le CAAM a doublé le nombre de ses intervenants sociaux au sein des patrouilles conjointes autochtones.

Des interventions culturellement adaptées

Les patrouilles conjointes ont été conçues pour offrir des interventions adaptées à la culture et à la réalité des Autochtones en situation de vulnérabilité. Ces interventions visent à améliorer l’accès de ces personnes à un continuum de services au sein du réseau de la santé, des services sociaux et communautaires.

Ainsi, l’approche des patrouilles conjointes est axée sur la relation d’aide, sur la référence à des ressources, et sur l’accompagnement des personnes autochtones en situation de vulnérabilité pour trouver des solutions plus durables à leurs problèmes.

Les patrouilles conjointes autochtones ont aussi pour mandat d’effectuer de la prévention auprès des personnes de ces communautés nouvellement arrivées à Montréal afin de faciliter leur insertion. De plus, les patrouilleurs veillent à sensibiliser celles-ci aux comportements à adopter pour assurer leur sécurité en tant que piétons.

Équipe

En mai 2021, le CAAM a fait passer le nombre de ses intervenants sociaux au sein des patrouilles conjointes autochtones de deux à temps partiel à quatre permanents. Ce doublement de ses effectifs a été rendu possible grâce au financement de 300 000 $ que le Secrétariat aux Affaires autochtones lui a accordé, en décembre 2020.

En disposant de plus d’effectifs, les patrouilles conjointes autochtones couvrent plus de plages horaires ainsi que plus de secteurs, allant du centre-ville jusqu’à Dorval. En effet, les intervenants du CAAM sont jumelés à des patrouilleurs à pied de quatre PDQ supplémentaires, incluant ceux des PDQ 5, 12, 15, 16, 20, 21, 38 et de la Section du métro du SPVM. Ces patrouilles se déploient sur le territoire montréalais en fonction des besoins observés auprès des Autochtones en situation de vulnérabilité.

Une approche pour mieux se connaître et intervenir

Les patrouilles conjointes permettent aux policiers de créer et de maintenir des liens de confiance avec les membres des communautés autochtones. En fait, ce maillage entre les intervenants sociaux du CAAM et les patrouilleurs contribue à diminuer la méfiance des Autochtones envers les policiers. Comme les intervenants parlent l’Inuktitut ou le Cri, la barrière de la langue tombe. La présence de ces intervenants fait aussi en sorte que les interventions policières sont culturellement adaptées.

Par ailleurs, le rapprochement des policiers avec les membres des communautés autochtones leur permet d’apprendre à mieux connaître ceux-ci, à mieux comprendre leurs histoires et les traumatismes intergénérationnels qu’ils ont vécus avant d’en arriver à vivre dans la rue, par exemple. Les policiers participant aux patrouilles conjointes apprennent comment aider ces personnes et deviennent la personne-ressource au sein de leur unité en matière d’intervention auprès des Autochtones.

Horaire

Du lundi au jeudi, des patrouilleurs à pied de PDQ sont accompagnés par deux duos d’intervenants sociaux du CAAM, selon l’horaire suivant :

  • de 9 h à 13 h, du lundi au jeudi par le premier duo ;
  • de14 h à 18 h, les lundis et mardis, et de 15 h à 19 h, les mercredis et jeudis, par le second.