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Module des incidents et des crimes haineux (MICH)

Depuis 2016, le Module des incidents et des crimes haineux (MICH) relève de la Division de la prévention et de la sécurité urbaine (DPSU) du Service de police de la Ville de Montréal (SPVM). Le MICH origine d’une volonté, à la fois du SPVM et de la Ville de Montréal, de se doter d’une unité spécialisée traitant exclusivement les incidents à caractère haineux et les crimes haineux, sur l’ensemble du territoire montréalais.

Le MICH compte un lieutenant-détective, deux sergent-détectives, ainsi que deux agents conseillers spécialisés. Les sergents-détectives ont le mandat d’enquêter et d’engager des poursuites le cas échéant, avec la collaboration de la victime. Les agents conseillers spécialisés sont chargés de répertorier, d'analyser et de quantifier ce type d’incidents et de crimes. Ils utilisent également des méthodes de prévention adaptées aux préoccupations et aux réalités rencontrées qui recoupent souvent des problèmes sociaux. Ces agents mènent également des initiatives communautaires lors de présentations auprès de représentants de diverses communautés culturelles.

Par ailleurs, un conseiller en planification stratégique civil, œuvrant au sein de la DPSU, vient soutenir l’équipe afin d’explorer les meilleures pratiques en la matière. Les membres du MICH peuvent également compter sur le soutien des enquêteurs des quatre centres d’enquêtes répartis sur le territoire montréalais, regroupant environ 60 sergents-détectives chacun. De plus, les membres du MICH agissent à titre de personnes-ressources auprès de l’ensemble de leurs collègues au sein du SPVM.

Rapporter un incident à caractère haineux

Un traitement centralisé des plaintes

Le traitement des plaintes et des rapports d’événements liés à des incidents et des crimes haineux est ainsi centralisé au sein du MICH. Cela lui permet de développer une expertise plus pointue, d’avoir une vue d’ensemble des problématiques actuelles, de suivre l'évolution de celles-ci, et de renforcer ses partenariats avec les différentes communautés culturelles.

Au Québec, le SPVM est l’un des rares corps de police à traiter les incidents haineux. Selon son approche novatrice et unique, le MICH traite ces incidents afin d’éviter qu’ils deviennent des crimes haineux.

D’autres exemples d’intervention

Créé en réponse à plusieurs enjeux, dont la discrimination et la polarisation des idées, le module permet de travailler en transversalité. Par exemple, il permet non seulement d’enquêter sur les discours haineux, d’agir auprès de la personne qui les diffuse, mais d’intervenir également, de concert avec les partenaires, auprès de sa famille, de son entourage et de la population visée dont le sentiment de sécurité est affecté. 

L’équipe du MICH effectue aussi, en collaboration avec les chefs de quartier, une vigilance sur le sentiment de sécurité des populations. Ils identifient les précurseurs de la haine et du crime haineux et participent à créer des plans de sécurisation des communautés.

Conscient de l’augmentation des propos haineux sur les réseaux sociaux, le MICH procède à de nombreuses enquêtes sur des propos criminels et non criminels émis sur Internet. Ce module détient une expertise en regard au spectre de la liberté d’expression sur les médias sociaux.

Horaire

L’équipe du MICH travaille du lundi au vendredi, de 7 h à 16 h 30.

Offre de service élargie

Service multilingue

L’équipe d’enquêteurs du MICH offre un service en anglais et en français et utilise un service d'interprètes lorsque requis. Au sein du SPVM, elle peut également compter sur la collaboration de policiers issus de diverses communautés culturelles afin d’offrir son service dans plusieurs langues. Grâce aux liens tissés avec différents groupes communautaires, l’équipe du MICH bénéficie aussi du soutien des intervenants de ceux-ci afin d’offrir un service répondant aux besoins des victimes et adaptés culturellement.

Partenariats

Les membres du module participent également à la création et au déploiement des actions de la cellule prévention de la Structure de gestion policière contre le terrorisme (SGPCT). Ils sont en lien avec les organismes partenaires, dont le Centre de prévention de la radicalisation menant à la violence (CPRMV) et l’équipe polarisation du Centre intégré universitaire de santé et de services sociaux (CIUSSS). Par ailleurs, ils travaillent étroitement avec les Équipes intégrées de la sécurité nationale (EISN), la Section antiterrorisme et mesures d'urgence (SAMU) et le Renseignement. 

Expertise et rayonnement

Le MICH est un exemple pour les autres corps de police. De nombreux appels provenant de chercheurs et de policiers désirant s’informer sur son offre de service démontrent l’engouement et l’intérêt en regard à son approche novatrice.

Riches de leurs expériences et de leurs connaissances, les membres du MICH participent à la formation Coordonnateur d'information sur la menace terroriste (CIMT) en tant que diffuseurs des cours Crimes et incidents haineux et Diversité culturelle. De plus, les membres du MICH sont souvent appelés à donner de la formation à d’autres corps de police, à des étudiants des cégeps et universités, à des membres de diverses communautés, etc. 

Il est à noter que, la spécialisation des enquêteurs dans le traitement des dossiers haineux amène les tribunaux à se prononcer davantage sur des infractions autrefois peu appliquées.

Enfin, le SPVM mène une lutte contre ce type de délit, quelle que soit la gravité de l'acte. Il est essentiel pour le Service de sensibiliser la population au phénomène des incidents et des crimes haineux ainsi que d'encourager la vigilance à l’égard de ceux-ci.