À compter du 1er avril 2021, le Centre d’amitié autochtone de Montréal (CAAM) doublera ses effectifs au sein des patrouilles conjointes qui vont à la rencontre des membres des Premières Nations, des Inuits et des Métis vivant en situation de vulnérabilité à Montréal. Grâce au financement de 300 000 $ reçu du Secrétariat aux Affaires autochtones le 11 décembre dernier, le CAAM fera passer le nombre de ses intervenants sociaux de deux à quatre au sein de ces patrouilles.
Une présence à temps plein du centre-ville jusqu’à Dorval
Les embauches additionnelles au sein du CAAM permettront d’assurer une présence à temps plein des patrouilles conjointes autochtones sur le terrain au lieu de deux fois par semaine, durant trois heures, comme avant.
Pour couvrir plus de secteurs de Montréal, les intervenants du CAAM seront également jumelés à des patrouilleurs à pied de quatre postes de quartier (PDQ) supplémentaires, incluant les PDQ 5, 12, 15, 16, 20, 21, 38 et de la Section du métro du Service de police de la Ville de Montréal (SPVM). Ces patrouilles conjointes se déploieront sur le territoire montréalais en fonction des besoins observés auprès des personnes autochtones vulnérables.
Fait à noter : les intervenants du CAAM collaborant aux patrouilles conjointes autochtones seront identifiables à leur manteau arborant les couleurs et les logos du CAAM et du SPVM dès janvier 2021.
Des services adaptés aux réalités des Autochtones
L’approche des patrouilles conjointes demeurera axée sur la relation d’aide, la référence à des ressources et l’accompagnement en vue d’améliorer l’accès des personnes autochtones vulnérables à un continuum de services répondant à leurs besoins et à leurs réalités. Ultimement, les intervenants et les policiers souhaitent la même chose : ils veulent aider ces personnes à trouver des solutions plus durables à leurs problèmes.
En 2021, les patrouilles conjointes auront aussi pour mandat de faire de la prévention auprès des personnes de ces communautés nouvellement arrivées à Montréal afin de faciliter leur insertion. Ses patrouilleurs veilleront également à sensibiliser les membres de ces communautés aux comportements à adopter pour assurer leur sécurité en tant que piétons.
Un partenariat synergique
Depuis 2014, les patrouilles conjointes permettent aux policiers de créer et de maintenir des liens de confiance avec les membres des communautés autochtones. En fait, ce maillage entre des intervenants sociaux du CAAM et des patrouilleurs contribue à diminuer la méfiance des Autochtones envers les policiers. Les intervenants parlent leurs langues telles que l’Inuktitut ou le Cri, entre autres. Leur présence au sein des patrouilles conjointes fait en sorte que les interventions policières sont culturellement adaptées.
De plus, le rapprochement des policiers avec les membres de ces communautés leur permet d’apprendre à mieux connaître ceux-ci, à mieux comprendre leurs histoires et les traumatismes intergénérationnels qu’ils ont vécus avant d’en arriver à vivre dans la rue, par exemple. Les policiers participant aux patrouilles conjointes apprennent comment les aider et deviennent la personne-ressource au sein de leur unité en matière d’interventions auprès de ces derniers.
Centre d’amitié autochtone de Montréal
Rappelons que le CAAM offre des services, des ressources, des références et de l’accompagnement aux Autochtones en matière de santé, d’emploi, de formation, sur les plans social, légal et culturel. Dans ce centre de jour, ces personnes peuvent recevoir des déjeuners, des repas chauds ou des paniers de nourriture. Elles ont accès à un dépôt de vêtements, à une buanderie, à des douches, à un téléphone et à des ordinateurs (avec Internet). En plus du soutien de leurs pairs, elles peuvent également bénéficier des soins de santé, ou assister à un atelier juridique, notamment.
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