SEXTO est un partenariat permettant aux milieux scolaire, policier et judiciaire de collaborer afin de prévenir et contrer le phénomène du sextage chez les adolescentes et les adolescents étudiant au niveau secondaire.
Intervenir rapidement et efficacement dans un cadre défini avec des outils et une démarche d’intervention novatrice et unique dans des situations de sextage et de propagation d’images permet de limiter les répercussions importantes qu’elles peuvent occasionner. La démarche d’intervention SEXTO privilégie une approche éducative à la judiciarisation.
L’initiative a été imaginée par le Service de police de la Ville de Saint-Jérôme en 2016, de concert avec le Directeur des poursuites criminelles et pénales (DPCP). D’autres services de police, dont la Sûreté du Québec, ont emboîté le pas afin de lancer SEXTO sur leur territoire. En 2023-2024, le SPVM a coordonné le déploiement du projet sur l’île de Montréal, en collaboration avec le DPCP et les écoles secondaires publiques et privées.
Les écoles secondaires des trois centres de services scolaires de l’île de Montréal et des deux commissions scolaires anglophones participent à SEXTO, de même que plusieurs qui sont regroupées au sein de la Fédération des établissements d’enseignement privés. Il est donc question de près de 130 écoles participantes.
Une procédure a été définie afin de permettre aux partenaires d’intervenir et de collaborer lors d’une situation de sextage dans une école. En voici les grandes lignes :
- S’il s’agit d’un acte impulsif, le jeune et ses parents seront rencontrés par des agentes et agents sociocommunautaires dans une démarche éducative et pour prévenir la récidive. La victime est également rencontrée.
- Si le DPCP détermine toutefois qu’il s’agit d’un acte malveillant, une enquête criminelle sera menée par le SPVM.
Les intervenantes et intervenants scolaires ont été formé(e)s à l’utilisation d’une trousse SEXTO en prévision de la prise en charge initiale d’un événement de sextage dans leur école.
Outre l’ensemble des agentes et agents sociocommunautaires du SPVM, une centaine de patrouilleuses et de patrouilleurs des différents postes de quartier ont reçu une formation préalablement au déploiement du projet.