Le manque d’estime personnelle, les lacunes au niveau de l’encadrement des enfants et la situation économique précaire dans laquelle vivent plusieurs familles ne sont pas étrangers à l’émergence, chez les enfants, de problèmes d’adaptation – émotionnels, sociaux, scolaires – associés à la délinquance.
Une forte proportion de la criminalité juvénile générale se produit à l’école. Cela est dû au fait que les adolescents y passent une grande partie de leur temps.
Par contre, on note quelques différences par rapport à la criminalité juvénile liée aux gangs de rue, qui semble se produire davantage dans les lieux publics et le métro.
On associe souvent le phénomène des gangs de rue à la jeunesse et de nombreuses études ont montré que le fait d’appartenir à un gang augmente la fréquence d’actes criminels. De plus, les gangs de rue peuvent être sources d’insécurité pour la population en général, mais également pour les jeunes qui sont nombreux à percevoir leur présence et à ressentir de l’insécurité.
La codélinquance, c’est-à-dire le fait de commettre un crime à plusieurs, est une particularité de la délinquance juvénile. En effet, nos données montrent une diminution progressive de la codélinquance avec l’âge.
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Facteurs de protection contre la délinquance |
Caractéristiques personnelles |
Capacités intellectuelles et interpersonnelles Estime de soi Responsabilité personnelle Attitudes prosociales |
Groupe d’amis |
Groupes d’amis positifs Interaction avec des camarades aux comportements prosociaux |
École |
Succès scolaire Activités parascolaires |
Famille |
Pratiques de gestion familiale efficaces Liens solides avec la famille Soutien familial Stabilité résidentielle |
Communauté |
Présence d’organismes communautaires Identité culturelle solide Harmonie sociale |
Tiré de : Société de criminologie du Québec (2009)