Fraude - Location d’un logement

Bien que les fraudeurs utilisent plusieurs scénarios, les plus récurrents sont les suivants :

• Un locateur cherche à louer son logement rapidement à bon prix pour ne pas perdre d’argent. Comme il se trouve à l’étranger au moment de la location, il demande qu’une somme d’argent lui soit versée par virement électronique en guise de dépôt de sécurité.
• Un locateur ne veut pas se déplacer pour rien et demande un dépôt par virement électronique avant de faire visiter les lieux.
• Certains arnaqueurs sollicitent des gens, via les réseaux sociaux, pour travailler de la maison afin de publier des annonces de logements à louer sur des plateformes de vente en ligne. Une fois qu’un locataire communique avec l’annonceur, celui-ci le redirige vers le courriel du faux locateur. Le faux locateur demande ensuite de poursuivre les démarches via une application de messagerie. Pour éviter de se déplacer inutilement pour la visite du logement, celui-ci réclame la preuve d’achat par photos de coupons électroniques prépayés. Ensuite le faux locateur envoie au locataire un lien internet afin de sécuriser les fonds. Or, il s’agit d’un lien piégé dans lequel le locataire inscrit le NIP de ses coupons. Immédiatement, les fonds sont retirés et le faux locateur ne répond plus aux messages du locataire. À noter qu’au cours de ce processus, le locataire fournit plusieurs informations personnelles et certains se font également frauder leurs comptes.

Peu importe le prétexte évoqué, un montant d’argent est toujours exigé. En moyenne, les fraudeurs exigent de leurs victimes des dépôts d’un ou deux mois de loyer, soit des sommes de 500 $ à 1200 $, dépendamment des appartements.

En acceptant de payer la somme demandée, un locataire s’expose à une fraude potentielle. Soyez vigilant :

• Un virement électronique peut désormais être encaissé sans que la réponse à la question de sécurité soit donnée à l’aide de la fonction « dépôt automatique ».
• L’envoi d’un lien piégé permettra à un arnaqueur de vider les fonds de coupons électroniques.

Bien que des propriétaires sans mauvaises intentions peuvent demander un dépôt de sécurité remboursable après le bail, la Régie du logement est claire sur le sujet : « un propriétaire ne peut pas exiger un dépôt, qu'il s'agisse des clés ou des meubles. »  

Indications et conseils de prévention

• L’adresse d’un logement à louer devrait être indiquée dans l’annonce.
• En recherchant sur internet l’adresse du logement à louer, il est possible de voir si des internautes ont été victimes de fraude.
• En faisant une recherche sur internet avec les images d’une annonce, il est possible de voir si celles-ci ont déjà été publiées sur d’autres sites. Il arrive que des fraudeurs utilisent des photos provenant d’autres annonces. Des photos trop professionnelles pourraient indiquer une fraude.
• Pour vérifier si une photo est utilisée sur d’autres sites, rendez-vous sur Google Images, cliquez sur l’icône de l’appareil photo et suivez les instructions
• Entrez l’adresse de l’immeuble dans Google Maps et comparez certains éléments architecturaux (forme des fenêtres, la présence d’un balcon, type de porte d’entrée, etc.)
• Un locateur devrait pouvoir être joint par téléphone, pas seulement par courriel.
• Lorsqu’on vous répond par courriel, votre échange ne devrait pas sembler générique
• Visitez l’appartement avant de signer le bail (et non pas un logement voisin ou similaire)
• Rencontrer les voisins peut être une façon de valider si le logement est bien à louer et que le locateur est bien celui qu’il prétend être.
• Consultez le rôle d’évaluation foncière de la municipalité pour valider le nom du propriétaire
• Si une offre semble trop belle pour être vraie, c’est probablement une fraude.

Les sites de petites annonces publient des conseils pour prévenir la fraude et indiquent comment dénoncer les malfaiteurs qui sévissent sur leur plateforme.

Tribunal administratif du logement
Centre antifraude du Canada