Selon les données de la Société de l'assurance automobile du Québec (SAAQ), l'alcool au volant constitue l'une des principales causes d'accidents au Québec.
Pour réduire le nombre de conducteurs circulant sous l'effet de l'alcool ou de drogue, le SPVM réalise à différentes périodes de l'année des contrôles routiers.
Le Code criminel prévoit deux situations dans lesquelles un policier peut utiliser un appareil de détection approuvé (ADA) pour vérifier la présence d’alcool dans l’organisme d’un conducteur :
Dans le cas de soupçons de drogue, le conducteur est soumis aux épreuves de coordination des mouvements et s’il échoue, il est arrêté.
Drogue au volant
L’alcool n’est pas la seule substance qui peut nuire à la conduite automobile. Le cannabis, les drogues illégales et même certains médicaments prescrits peuvent affaiblir la capacité de conduire.
Plusieurs conducteurs sous-estiment les conséquences de la conduite sous l'effet du cannabis. Pourtant, les impacts sont très importants, comme vous pouvez le constater par vous-même :
Saviez-vous qu'un conducteur peut être accusé de conduire avec la capacité affaiblie par l’alcool même si son taux d'alcool est inférieur à la limite légale.
En effet, au Canada, il existe deux infractions criminelles en matière d'alcool au volant :
Le nombre de consommations alcoolisées ne devrait jamais être le seul critère pour déterminer si une personne est apte à conduire. Ce qui importe avant tout, c’est de savoir si l’alcool, même en petite quantité, a altéré la capacité de conduire. Cette altération peut survenir dès la première consommation, surtout lorsqu’elle est combinée à d’autres facteurs comme la consommation de drogue, la fatigue, le stress, la prise de médicaments ou certains problèmes de santé (par exemple, rhume).
Ces éléments peuvent amplifier les effets de l’alcool et compromettre la vigilance, la coordination et le jugement, même si le taux d’alcool est inférieur à 80 mg par 100 ml de sang.
L'alcool affecte principalement le système nerveux central, en détériorant des fonctions intellectuelles, sensorielles et motrices.
Fonctions intellectuelles
Elles sont les premières affectées par l'alcool, qui diminue notamment l'attention, le jugement et le contrôle de soi.
Fonctions sensorielles
L'ouïe, et surtout la vue, sont affectées par l'alcool :
Concernant l'ouïe, les sons seront entendus plus faiblement.
Fonctions motrices
L'alcool nuit au contrôle musculaire et à la coordination des mouvements, entraînant les comportements suivants :
La conduite automobile est une activité complexe qui requiert l'exécution de plusieurs tâches simultanément. Le conducteur doit être en mesure de percevoir les événements, de les interpréter puis d'y réagir en conséquence, ce qui s'avère très difficile lorsque la capacité de conduire est affaiblie par l'alcool.
Symptômes de capacités affaiblies par l'alcool
Plusieurs des symptômes décrits ci-dessous se manifestent lorsque la capacité de conduite d'une personne est affaiblie par l'alcool. D'ailleurs, les policiers les observent pour évaluer la pertinence de procéder à une arrestation. Si vous les remarquez chez un proche, tentez de le convaincre de ne pas conduire et surtout, ne montez pas à bord de son véhicule. Et s'il persiste à vouloir conduire, communiquez avec le 911.
Sources : SAAQ et École nationale de police du Québec
La règle du zéro alcool prévue au Code de la sécurité routière s'applique, entre autres :
Pour en savoir plus : Zéro alcool pour les moins de 22 ans – SAAQ
Toute personne qui conduit un moyen de transport (englobe également la garde et le contrôle), alors que sa capacité de conduire est affectée par la drogue, commet une infraction criminelle à l’article 320.14(1)a) du Code criminel.
Art. 320.14(1)a) C.cr. Commet une infraction quiconque :
Conduit un moyen de transport (véhicule à moteur, bateau) alors que sa capacité de conduire est affaiblie à un quelconque degré par l’effet de l’alcool ou d’une drogue ou par l’effet combiné de l’alcool et d’une drogue.
Une personne peut également être accusée d’une infraction criminelle si elle conduit avec une concentration de drogue dans son sang.
Voici trois infractions relatives à la présence de drogue dans le sang :
Quiconque commet une infraction :
Art. 320.14(1)c) C.cr. (Infraction mixte – drogues)
Sous réserve du paragraphe (6), dans les deux heures suivant le moment où il a cessé de conduire un moyen de transport, a une concentration égale ou supérieure à celle établie par règlement pour cette drogue.
THC : 5 ng/ml de sang
GHB : 5 mg/l de sang
Tout niveau détectable dans le sang pour les drogues suivantes :
LSD – psilocybine – psilocine – PCP – kétamine – cocaïne – méthamphétamine – 6-Monoacétylmorphine (métabolite de l’héroïne)
Art. 320.14(1)d) C.cr. (Infraction mixte – combinaison de drogues et d’alcool)
Sous réserve du paragraphe (7), dans les deux heures suivant le moment où il a cessé de conduire un moyen de transport, une alcoolémie et une concentration de drogue dans le sang égales ou supérieures à celles établies par règlement, pour l’alcool et cette drogue, pour les cas où ils combinés.
Alcool : égale ou supérieure à 50 mg/100 ml de sang
ET
THC (cannabis) : égale ou supérieure à 2.5 ng/ml de sang
Art. 320.14(4) C.cr. Moindre concentration de drogue dans le sang (infraction sommaire)
Sous réserve du paragraphe (6), commet une infraction quiconque a, dans les deux heures suivant le moment où il a cessé de conduire un moyen de transport, une concentration de drogue dans le sang égale ou supérieure à celle établie par règlement pour cette drogue, mais inférieure à celle établie par règlement pour l’application de l’alinéa (1) c).
THC : égale ou supérieur 2 ng /ml de sang mais moins de 5ng/ml de sang
Faits saillants : Conduire sous l’influence de drogues – ou avec certaines concentrations de drogues dans le sang – constitue une infraction pénale en vertu du Code criminel, même à de faibles concentrations ou en combinaison avec de l’alcool.
Voici la séquence des actions qui suivra après une arrestation pour avoir la capacité de conduire affaiblie par l’alcool :
a. Saisie du véhicule pendant 30 jours, si :
b. Suspension immédiate du permis de conduire pour 90 jours si :
Conduire avec la capacité affaiblie peut entraîner de lourdes sanctions prévues par le Code criminel et le Code de la sécurité routière.
Lors de l’arrestation, selon les circonstances
Après déclaration de culpabilité criminelle (première infraction)
Pour en savoir plus : Sanctions et coûts pour conduite avec les facultés affaiblies - SAAQ